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Le capitalisme va de crise en crise. Nous en sommes aujourd’hui à
la 5éme crise de surproduction internationale depuis 1974-75. La
réponse
de la bourgeoisie, face à la crise de son système de production a été
d’exercer une pression à la baisse sur les salaires en maintenant un
taux de chômage élevé, de sous-traiter toute une partie de l’activité
industrielle, d’ouvrir en grand les vannes de l’immigration, afin
d’avoir
une main-d’oeuvre à bon marché abondante, et de précariser tout une
partie des travailleurs salariés en ayant recours aux CDD.
Mais aujourd’hui, face à la crise, cela ne suffit plus, les lois
économiques du capital imposent de précariser l’ensemble des
travailleurs
salariés y compris les CDI. Sous couvert de sécurité de l’emploi,
le patronat et son État préparent une réforme du marché du travail
– et où les prolétaires vendent leur force de travail – qui permettra
aux entreprises de baisser les salaires en période de crise et de
licencier
plus facilement, en rendant plus difficile le recours devant les
tribunaux
et en permettant de licencier ceux qui refuseraient la baisse de leur
salaire.
La précarité c’est la condition même du prolétariat. C’est la condition
à laquelle vous réduisent les lois économiques du capital. Pour le
capital
vous devez être taillables et corvéables à merci.
L’opportunisme vous laisse accroire que la crise ne serait pas due
aux lois économiques du capitalisme, mais à des facteurs extérieurs,
en grande partie subjectifs, tel que la volonté de s’enrichir de la
grande bourgeoisie et des spéculateurs qui auraient poussé à la
dérégulation
et à la baisse des impôts, provoquant l’endettement des États et la
crise par l’appauvrissement des travailleurs salariés. Il suffirait
donc de faire l’inverse, de retourner à une politique keynésienne.
Ainsi, sans révolution, sans affrontement armé avec la bourgeoisie,
grâce
à cette farce qu’est la démocratie, en changeant notamment la
constitution,
il serait possible de sortir de la crise et de connaître de nouveau une
ère de prospérité.
C’est un mensonge criminel qui vous berce d’illusions. Les crises de surproduction sont inhérentes au capitalisme et son cours ne peut être que catastrophique. Les mesures économiques keynésiennes qui ont été appliquées aux États-Unis, dans l’entre deux-guerre, n’ont pas permis au capitalisme américain et mondial de sortir de la grave crise de surproduction de 1929. C’est la deuxième guerre mondiale, par ses massacres ignobles de prolétaires et ses destructions massives, qui a permis au capitalisme de recommencer tout un nouveau cycle, presque sans crise de surproduction, de 1950 à 1973. Mais ce cycle s’est clos définitivement avec la grande crise de 1974-1975.
Les crises de surproduction sont inhérentes au capitalisme. Les lois
du marché et de la production ne sont pas les mêmes : la folle
accumulation
du capital pousse à accroître démesurément la production qui finit
par engorger les marchés de montagnes de marchandises. Dans le même
temps
la concurrence oblige le capitalisme à accroître toujours plus la
productivité,
ce faisant il sape la base même de l’accumulation du capital :
l’accumulation
du capital a pour origine la partie non payée du travail – ce que le
capitaliste achète ce n’est pas le travail, mais la force de travail,
ce faisant il fait travailler l’ouvrier de telle sorte qu’il produise
plus de valeur que ne coûte sa force de travail. C’est cette sur-valeur
qui est à l’origine de l’accumulation du capital. Or plus la
productivité
du travail augmente, c’est-à-dire plus l’ouvrier est capable de
transformer
une masse toujours plus grande de matière première en produit fini,
plus
la valeur ajoutée au regard du capital avancé diminue, et donc plus le
taux de profit baisse. On a là la condamnation à mort du capital qui
repose sur l’exploitation mesquine et sordide du travail salarié.
Cette baisse du taux de profit se traduit par un ralentissement
constant
de l’accumulation du capital et donc de la croissance industrielle.
Ainsi,
pour prendre l’exemple de la France, de 1952 à 1974, la croissance
annuelle
moyenne a été de 6,2 %, puis de 1974 à 2001 de seulement 1,5 %. Et
cette
croissance annuelle moyenne a encore baissé entre 2001 et 2007 pour
tomber
à 0,5 %! Et ce qui est vrai pour la France l’est aussi pour tous les
grands pays industrialisés. Ce phénomène se trouve encore accentué
pour les plus vieux d’entreeux, comme l’Angleterre, qui est en
récession
depuis 2000, avec une croissance annuelle moyenne de -1,4 %.
Cette chute du taux de profit – à ne pas confondre avec la masse
du profit qui, elle, augmente avec la production, mais à un rythme
moindre
– accentue encore la crise de surproduction, car une grande partie de
la production a pour débouché la grande industrie elle-même. Cette
chute
du taux de profit en diminuant fortement la croissance, en la réduisant
pratiquement à zéro, a entraîné un endettement inouï tant public que
privé et une augmentation du chômage qui explose à chaque récession.
Pour la compenser tous les États ont diminué les impôts et la
bourgeoisie
s’est lancée dans une fuite éperdue à la spéculation.
Aujourd’hui une gigantesque crise de surproduction se prépare en
Chine, cette crise entraînera le monde capitaliste dans une récession
plus grave que celle de 1929.
Cependant la solution existe, elle est à la portée de votre main.
Le grand rôle historique du capitalisme a été de substituer à la
production
parcellaire et personnelle du paysan et de l’artisan, la production
collective
et centralisée de la grande industrie, ce faisant le capitalisme a
développé
à une échelle gigantesque les bases économiques de la société
communiste.
Aujourd’hui le capitalisme est devenu une entrave au développement des
forces productives et de l’humanité. Il n’a survécu jusqu’à nos
jours que grâce à deux guerres mondiales. Il ne reste qu’une chose
à faire : abolir les rapports de production capitaliste ;
c’est-à-dire
le salariat et le capital pour permettre le libre développement de la
société communiste.
Une société dont la base ne sera plus l’accumulation de la valeur, mais la satisfaction des besoins humains. Une société où à la place d’une gestion mercantile se substituera une gestion physique de la production. Une société où l’on utilisera les gains de productivité, avant tout pour réduire le temps de travail nécessaire, surtout là où il est pénible. Une société enfin où le premier besoin de l’homme sera l’homme lui-même.
Mais on ne pourra pas y arriver en faisant l’économie d’une révolution et de la nécessaire dictature du Prolétariat !
La première chose à faire est de vous organiser dans un véritable réseau de syndicats de classe, en dehors et contre les syndicats de régime, qu’ils collaborent ouvertement avec le régime, comme la CFDT ou la CFTC, ou qu’ils fassent semblant de vous organiser, comme la CGT et FO. Un réseau syndical qui n’hésitera pas à avoir recours à la grève à outrance et à la grève générale.
Cela suppose de retrouver le sens de la fraternité et de l’entre-aide entre tous les travailleurs, indépendamment de leur origine raciale ou religieuse.
Mais la lutte syndicale, si elle est indispensable pour la défense des intérêts immédiats, ne suffit pas. Il faut vous préparer non seulement sur le plan syndical à l’affrontement avec la bourgeoisie, mais aussi sur le plan politique. Pour cela vous devez rejoindre les rangs du Parti Communiste International en vue du renversement par la force des armes de la grande bourgeoisie industrielle, financière et terrienne et sa mise hors la loi.
POUR L’ABOLITION DU SALARIAT ET DU CAPITAL, POUR LA DICTATURE DU PROLETARIAT, REJOIGNEZ NOMBREUX LES RANGS DU PARTI COMMUNISTE INTERNATIONAL !