| |
Pour la solidarité internationale entre les exploités de toutes les races et pays ! Pour une unique plate-forme de revendications défensives contre le front commun des capitalistes et de tous leurs États ! Pour un vrai Syndicat de Classe qui organise la lutte de tous les prolétaires ! Pour
l’affirmation du programme du parti communiste internationaliste
et révolutionnaire ! |
Qu’une masse de prolétaires et de semi-prolétaires fuie la misère, le chômage et les guerres n’est pas un fait exceptionnel mais l’ennième confirmation de la nature réelle, et depuis toujours, du système en vigueur basé sur le profit.
Le Capitalisme, comme il a désormais complètement réalisé le marché mondial des marchandises et des capitaux, ne peut ainsi éviter celui de la marchandise force de travail. Que des multitudes d’hommes à la recherche d’un salaire traversent les frontières Nord/Sud, Est/Ouest des États et des nations, même si c’est un chemin douloureux, est un fait progressif ; c’est la démonstration par les faits du caractère international de la classe ouvrière, une classe mondiale unique d’exploités.
Les prolétaires n’ont pas de patrie. Depuis toujours le capitalisme a fait du prolétariat de tous les continents une classe d’émigrants. Arrachés à une patrie qui n’est plus la leur, dans laquelle les déshérités, les salariés ou les petits producteurs n’avaient plus rien à perdre, ils poursuivent cette perte en Occident, en tant que prolétaire moderne, salarié et celui qui n’a rien, et qui a pourtant un monde à gagner avec la destruction du plus moderne, concentré et putrescent capitalisme. L’histoire et la révolution voyagent souvent à pieds.
Les guerres actuelles – dans laquelle chaque État et alliance impérialiste cherchent à augmenter leurs positions en vue du troisième massacre mondial qu’ils sont tous en train de préparer – accélèrent et rendent irrépressible cette émigration épique.
En Occident, la soi-disant opinion publique est habilement manipulée – droguée et abrutie comme elle l’est par la société du capital – afin de susciter des bouleversements et des sentiments aigus, entre l’humanitarisme générique, laïc ou religieux, d’un côté, et le racisme et le nationalisme de l’autre : droite et gauche bourgeoises sont toutes aussi apeurées et ennemies de la possible renaissance d’une véritable solidarité de classe, organisée et efficiente.
La crise économique mondiale du capitalisme, qui a pour origine et pour coeur les pays riches,est une crise irréversible de surproduction, et est destinée à s’aggraver. L’unique richesse du capital est la disponibilité des prolétaires à être engagé. Et pour cela, la classe patronale est bien décidée à remplacer l’armée industrielle de réserve avec ces prolétaires immigrés.
La réussite des bourgeois à augmenter l’exploitation du prolétariat, les horaires, l’intensité du travail et à baisser les salaires, afin de maintenir leur régime économique et leurs privilèges mesquins, dépendra des rapports de force entre les classes. Ce qui affaiblit la classe ouvrière n’est pas la « concurrence » des frères de classe immigrés, mais la soumission à de faux partis et syndicats ouvriers, en réalité vendus aux bourgeois ; les salaires ne sont régulés que par la lutte résolue entre les classes, et le nombre est un facteur de force et non de faiblesse.
Afin de parvenir à ses fins, la bourgeoisie, à l’aide de ses innombrables porte-voix, dresse les prolétaires autochtones contre ceux étrangers. Le racisme n’est pas un « préjugé » dont l’actuelle société puisse se guérir, mais une arme des patrons pour diviser les travailleurs, exactement comme l’est le nationalisme. Combattre le racisme au nom d’un « humanitarisme » générique est inutile et dommageable dans la mesure où il avalise la base matérielle du racisme, la division entre exploités et exploiteurs.
L’unique véritable lutte contre le racisme est la LUTTE DE CLASSE pour la défense du salaire, contre les licenciements, contre l’opposition affirmée entre vieux ouvriers « garantis » et jeunes privés de toute protection, contre le recrutement illicite de main d’oeuvre dans les campagnes et dans les usines, contre l’utilisation des coopératives pour couvrir l’exploitation, pour la réduction généralisée des horaires de travail à parité de salaire.
Seule la lutte de classe contre la « race » bourgeoise unifie les travailleurs au-delà des ethnies, des nationalités, des religions ; et elle les fait se sentir frères, les oriente inévitablement contre le capitalisme et vers son dépassement.
Seul le communisme, victorieux dans tous les pays, pourra résoudre le problème d’une distribution plus harmonieuse des hommes à la surface de la planète, et de leurs déplacements, sur la base non du besoin ou de la terreur, mais sur celle d’un meilleur développement individuel et collectif.
PROLÉTAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS !