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Le courant écologiste est par essence l’un des masques de carnaval de la pensée bourgeoise
Août
2018
Après des décennies d’échecs politiques, de trahisons successives, voici que nos écologistes de droite comme de “gauche” sont depuis quelques années dans la tourmente des désastres électoraux. Une bonne majorité d’entre eux, dont notre ministre de l’écologie Nicolas Hulot, développe la conception d’une société toujours aussi industrielle mais “intelligente”, qui saura équilibrer la balance entre la destruction systématique de la planète et donc des espèces vivantes, animales et végétales toutes confondues, et une gestion plus “rationnelle” pour la survie de l’espèce homo individualus. L’intention est claire : ne rien changer aux bases économiques de la société capitaliste, à sa course à la productivité et à la consommation, à son exploitation de plus en plus féroce du prolétariat, mais rendre le mécanisme un peu plus “raisonnable” par des moyens évidemment tout aussi inoffensifs et inefficaces que les précédents. Bref, on connaît la rengaine et l’épilogue !
Une petite variation musicale nous est pourtant donnée par un courant dit “collapsologiste” qui, avouant l’incapacité désormais évidente des “écologistes”, prévoit l’effondrement inéluctable de notre société industrielle. Ce courant semble se propager à grande vitesse parmi les classes moyennes en déroute, à la recherche d’une “philosophie” de l’existence pour leur ego terrorisé par le scénario du Titanic : la crise économique arrive sur eux comme l’horrible iceberg sur le magnifique paquebot Titanic ! Leur problème crucial est celui de prévoir au mieux les sauvetages de certains, car il est désormais évident pour ces messieurs dames qu’on ne peut sauver tout le monde !
Un de leurs portes voix est représenté par l’écologiste Yves Cochet, ex ministre de l’environnement sous le gouvernement du “socialiste” Jospin en 2001. Cet éminent militant du parti écologiste nous sert depuis 2007 une analyse dite “visionnaire” du destin de l’espèce humaine et publie de nombreux livres et articles dont celui paru dans le journal Libération du 27 août 2017. Nous en faisons un rapide résumé : la période 2020-2030 verra la fin de notre société actuelle en raison de modification géo-bio-physiques (sic) avec un crunch (effondrement) énergétique, climatique, alimentaire (il passe évidemment sous silence le fait que ces calamités touchent déjà une bonne partie de la planète, mais s’inquiète surtout des parties du monde encore préservées !). Elle sera suivie d’une période “pénible” (dans le texte) de survie de 2030 à 2040 comprenant évidemment des guerres, des épidémies, des famines, la destruction des infrastructures et des gouvernements, etc.. (nous pensons à l’apocalypse tant attendue à la fin du premier millénaire !!). Ici notre auteur compare cette période à la peste noire de 1348 en Europe à la fin de laquelle les survivants purent “bénéficier” (dans le texte) des ressources non consommées par la moitié de la population décédée.
Enfin surviendra une période de renaissance en 2040-2050, car évidemment certains groupes “favorisés” auront pu s’établir près d’une source d’eau avec des stocks de conserves alimentaires et de médicaments, et « réapprendre les savoir-faire élémentaires de reconstruction d’une civilisation authentiquement humaine » (sic) (...) « Désormais privés des reliques matérielles du passé, [ils] retrouvent tout à la fois les techniques initiales propres à la sustentation de la vie et de nouvelles formes de gouvernance interne et de politique extérieure susceptibles de garantir une assez longue stabilité structurelle, indispensable à tout processus de civilisation ».
Ainsi pour nos tristes marionnettes de la pure pensée bourgeoise, pire que la peste noire du Moyen âge, qui provoqua la mort de la moitié de la population européenne, demeure la lutte des classes. Et pour être encore plus incisifs, nous dirons que pour eux, il vaut mieux une troisième guerre mondiale qu’une explosion révolutionnaire du prolétariat.
Pas question de remettre en cause les fondements de la société capitaliste dont le cours est incontrôlable et meurtrier et dont la seule fonction historique a été de développer les bases économiques d’une autre société, la société communiste.
Or, pour passer de l’une à l’autre, les manifestations “citoyennes” et les palabres sentimentales sur la destruction de la nature, la maltraitance des animaux et, pour ces gentils défenseurs de la nature, un petit paragraphe sur les souffrances d’une bonne partie de l’humanité, ne suffiront guère à combattre le moloch. Il faudra en passer par la lutte des classes quand le prolétariat se dressera – non pour défendre la nature et les animaux, mais pour briser les chaînes de son exploitation – contre son ennemi mortel, la bourgeoisie.
Ah notre bourgeoisie peut être fière de ses élèves : ils répètent à ravir ce qu’elle leur a bien appris dans ses écoles et universités, publiques ou privées, dans ses médias formatées, dans ses courants de pseudo gauche dits “alternatifs” ! Surtout pas de luttes de classe, mais une belle destruction des forces matérielles et vivantes (c’est- à-dire son ennemi de classe, le prolétariat), et donc des bases économiques du communisme supérieur, dont cette horrible société pourrait accoucher grâce à la lutte violente du prolétariat révolutionnaire ! Et tout cela afin de pouvoir recommencer un nouveau cycle d’accumulation du capital et retarder encore une fois (les fois précédentes avec les deux guerres mondiales) l’inévitable fin de ce mode de production capitaliste qui chemine comme un cadavre depuis plus d’un siècle.
Ah ils sont beaux à regarder nos “alternatifs” à qui les industriels de l’écologie vendent des jardins potagers dans leurs villes, leurs villages, leurs balcons, avec un point d’eau évidemment, répétant le scénario des constructions individuelles d’abris anti atomiques quand la bourgeoisie, pour faire frémir dans les années 1950 ceux qui avaient des réserves à sauvegarder, agitait le spectre de la bombe atomique !
Que le prolétariat international relève la tête et se mette en mouvement, armé de ses organisations de classe et de de son parti de classe, pour affronter la violence hystérique bourgeoise et sauver l’espèce humaine, celle qui dépasse vertigineusement toutes les espèces vivantes terriennes (on ne sait jamais pour d’autres systèmes solaires) ! Il n’y a pas d’autre voie pour éviter la catastrophe qui désormais se profile inéluctablement et pour passer du mode catastrophique de production qu’est devenu désormais le capitalisme à celui du communisme supérieur. Alors commencera la véritable histoire de l’espèce humaine avec la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme, des affres de la consommation et enfin naîtra une conscience respectueuse de la nature et de ses espèces ! Un homme social, dont le premier besoin sera l’homme lui-même et à travers lequel, la nature prendra conscience d’elle-même.