Coronavirus et luttes des travailleurs 4 mai 2020
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En pleine crise du coronavirus, fléau produit par les destructions environnementales et sociales du capital, les luttes des travailleurs perdurent. Elles sont désormais éparpillées sur tout le territoire, courageuses mais isolées.
Ce sont les militants syndicaux de base qui sur le terrain organisent les résistances et la rage des travailleurs, dénoncent les carences sanitaires, déclenchent des grèves (celle des travailleurs d’Amazon qui a entraîné la paralysie de son activité en France, en est un bel exemple), le manque de lits hospitaliers, de matériel de sécurité (masques, solutés hydroalcooliques, et pour les hôpitaux, respirateurs et matériel de protection des travailleurs soignants) et « l’impuissance » du gouvernement à organiser des approvisionnements, la désindustrialisation du pays amenant à dépendre des importations.
Le confinement de la population a commencé le 17 mars mais une partie des travailleurs doit continuer à assurer les secteurs vitaux pour la population (transports, alimentation, énergie, etc..) sans protection ou si peu contre la pandémie, mais également une partie de l’économie « non vitale » pour la santé de la population, comme les industries d’armement, de voitures, l’aéronautique, les chantiers navals, pétrochimie etc...
Le gouvernement Macron-Philippe, avec un parlement fantoche, s’il se montre « étrangement » peu efficace sur les approvisionnements sanitaires, est au contraire très productif de lois et d’ordonnances « sécuritaires » en ce qui concerne les conditions de travail des travailleurs et la surveillance d’une population par principe « indisciplinée », au nom d’une Santé Publique, dont la bourgeoisie détruit progressivement depuis quarante ans les améliorations acquises au cours de décennies de lutte des travailleurs.
Et que font nos centrale syndicales si « combatives » en paroles ! Et bien elles continuent le « dialogue social » si bien pratiqué les mois précédents, lors des grèves contre la réforme de la retraite qu’elles ont « parfaitement » étouffées ! Le 19 mars, une réunion a eu lieu entre les confédération syndicales CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, et les organisations patronales et qui affirmera dans un communiqué commun « le rôle essentiel du dialogue social et de la négociation collective » ! Un certain nombre d’organisations de la CGT se sont empressées de condamner le communiqué commun, comme la Fédération nationale des Industries chimiques, des unions départementales, etc, selon le même scénario que celui des luttes de décembre 2018-mars 2020 !! Mais ne s’agit-il pas seulement de ne pas perdre la face vis à vis des travailleurs ulcérés ?
Si la bourgeoisie prépare ses instruments de bataille pour faire « repartir » l’économie et ainsi faire payer aux travailleurs la crise économique en cours depuis 2008 et que le virus a gravement accélérée, le prolétariat français et international se dressera bientôt contre l’arsenal de réformes préconisées et l’aggravation de ses conditions de vie et de travail ! Qu’il retrouve alors le chemin de la lutte de classes, de la formation de syndicats de classe, et le Parti communiste international !