|
8 Mars 2021
Journée internationale des travailleuses
Pour la liberté des femmes !
Pour le communisme !
La Journée internationale des travailleuses est une tradition qui date de 1911. Proposée par Clara Zetkin à l’International socialiste des femmes, elle se voulait une journée de revendications pour les droits des travailleuses. Plus d’un siècle plus tard, la Journée de la femme a été complètement dépouillée de son contenu révolutionnaire.
Sous la pression des idées bourgeoises et petites-bourgeoises, la journée du 8 mars est devenue un festival d’anecdotes où on célèbre les accomplissements de quelques femmes «exceptionnelles» servant à réchauffer le cœur des moralistes libéraux! Les médias bourgeois nous bombardent de portraits de femmes qui réussissent dans des milieux traditionnellement masculins ou détiennent des postes de PDG. On s’exalte devant la parité dans les gouvernements ou l’augmentation de la représentativité des femmes dans les instances de pouvoir. En réalité, une victoire pour une femme bourgeoise n’est en rien une victoire pour toutes les femmes, encore moins pour les femmes de la classe ouvrière. Ces femmes «exceptionnelles» ne font que demander le même pouvoir d’exploitation que leurs homologues masculins, c’est-à-dire le pouvoir d’exploiter la force de travail des femmes comme des hommes.
L’éclatement du plafond de verre pour quelques femmes privilégiées ne contribue pas à améliorer les conditions des femmes en général. Dans les faits, les salaires des travailleuses sont toujours plus bas que ceux des travailleurs et elles occupent des emplois plus précaires. Les organisations de la classe ouvrière doivent donc mettre de l’avant les demandes des travailleuses puisque leurs mauvaises conditions ont un impact sur l’ensemble du prolétariat. Dès l’apparition de la grande industrie, les capitalistes ont utilisé les femmes pour tirer les salaires vers le bas, au détriment de l’ensemble des travailleurs. C’est par la lutte syndicale et révolutionnaire que les femmes ont su améliorer leur sort et obtenir le même traitement que les hommes. L’unité de tout le prolétariat est donc essentielle à l’émancipation des femmes – et de toute l’humanité.
La pandémie actuelle n’a fait qu’aggraver le problème. Partout, les femmes ont la responsabilité de l’école à la maison, des enfants, de gérer que toute la famille ait les ressources nécessaires, prennent soin des aînés de leurs famille. La pandémie expose au grand jour ce que les communistes affirment depuis près de deux siècles : les tâches domestiques doivent être socialisées. L’émancipation des femmes ne pourra pas être possible sans la destruction de la famille bourgeoise dans laquelle la femme a le rôle de première servante. Or, la famille bourgeoise est un outil indispensable de défense du système capitaliste et de la propriété privée des moyens de production
Le mouvement féministe est vaste et diversifié. La lutte ne doit pas être dominée par la bourgeoisie et ses représentantes. Les réformes accordées par les capitalistes ne sont que des bonbons donnés par la main gauche repris par la main droite dès qu’ils jugent que la situation économique ou sociale ne le permet plus. L’ennemi premier des femmes ne sont pas les hommes en soi, c’est le capital qui les exploite doublement et qui suce la force de travail de tous les travailleurs et les travailleuses. Le féminisme bourgeois tourne ses armes contre les hommes alors qu’il devrait inciter les travailleuses à se regrouper contre les capitalistes.
Camarades, travailleuses, il est grand temps de redonner son caractère communiste et révolutionnaire à la Journée mondiale des travailleuses! Les travailleuses ont toujours été à l’avant-plan des luttes révolutionnaires comme les expériences héroïques de la Commune de Paris et de la Révolution russe l’ont démontré! La lutte révolutionnaire doit continuer jusqu’à la victoire finale: la dictature du prolétariat. Seule la révolution peut réellement assurer l’émancipation des travailleuses et l’émancipation de toute l’humanité du capital!