|
Samedi 23 janvier
Travailleurs et Travailleuses
Délocalisation, fermeture d’entreprises, même si elles sont rentables, avec à chaque fois des licenciements massifs. La liste est longue et sans fin ! Et ce qui est en cause ce n’est pas seulement la soif de profit de notre bourgeoisie parasitaire et extrêmement onéreuse, mais le mode de production capitaliste lui‑même.
Ce système économique, aujourd’hui totalement parasitaire et qui détruit notre planète, n’a pu se maintenir jusqu’ici que grâce à deux guerres mondiales et à la défaite du prolétariat révolutionnaire des années vingt.
Depuis la crise de 1974‑75, qui a mis fin à l’expansion d’après guerre fondée sur 50 millions de morts, régulièrement, suivant un cycle de 7 à 10 ans, le capitalisme mondial connaît une crise de surproduction. Et de cycle en cycle la situation générale s’aggrave : endettement colossal des Etats, des entreprises et des familles, spéculation frénétique sur le logement, les matières premières, etc. Restructurations et délocalisations à tour de bras et chômage endémique. Et bien sûr à chaque crise le déficit de la sécurité sociale explose : faillites des entreprises, licenciements massifs, et donc diminution des cotisations, d’où les déficit des caisses maladie, retraite et chômage !
Après la récession de 2008‑2009, qui a vu la production industrielle chuter de 17% en Allemagne, de 22% en Italie et de 15% en France, pour ne citer que ces pays, l’on a eu une petite reprise de la production en 2017‑2018. Mais à partir de mi 2018, l’on a eu partout dans le monde un ralentissement général, qui s’est transformé en récession en 2019. L’épidémie Covid survenue en 2020 est venue se rajouter : les mesures de confinement n’ont fait qu’aggraver une crise économique en cours. De la Chine à l’Allemagne, en passant par les Etats‑Unis et le Japon, aucun pays n’est épargné. Alors que dans les cycles antérieurs, après 2 ou 3 années de récession, l’on avait une reprise de la production qui conduisait à un dépassement du maximum précédent, aujourd’hui le niveau de la production est toujours inférieur à celui atteint en 2007 : -8,5% en France en 2019 et -18% en 2020, en s’appuyant sur les indices officiels, mais si l’on devait tenir compte des délocalisations massives vers les pays à bas coûts, on pourrait doubler ce chiffre ! Ce qui est vrai pour la France l’est aussi pour bien d’autres grands pays industrialisés : États‑Unis, Japon, Allemagne, etc. En Italie, par exemple, la production industrielle en 2019 était encore à -19% par rapport au maximum atteint en 2007. Et aujourd’hui, suite au confinement, l’on en est à : -32% !
En réalité, depuis la récession de 2008‑2009, le capitalisme mondial est entré dans une crise historique : la grande bourgeoisie des différents États impérialistes, Chine compris, n’ont pu éviter une crise de type 1929, que par une fuite en avant des États et des entreprises dans un endettement colossal. Endettement rendu possible par l’intervention des banques centrales qui font pleuvoir par milliers les milliards en tirant sur la planche à billet. Autrement dit le capitalisme, comme mode de production est maintenu en état de survie artificiellement. Que les banques centrales cessent de faire pleuvoir les milliards et l’on aura des faillites en chaîne d’entreprises, de grandes banques et même la faillite de grands États qui se retrouveront en cessation de paiement.
Mais tout a une fin ; cette situation nous conduit directement vers un désastre et poussera les États à une nouvelle conflagration mondiale, dont on voit déjà aujourd’hui les prémices.
La grande bourgeoisie industrielle, financière et terrienne, qui vit de l’exploitation du prolétariat, ne recule devant rien pour maintenir coûte que coûte son mode de production sur pied, car il lui assure d’immenses privilèges de classe.
Alors
que l’on va vers un désastre elle continue à vouloir appliquer
ses recettes néolibérales qui ont montré leur faillite :
réforme des retraites et de la caisse du chômage pour diminuer les
cotisations patronales, mise en concurrences des ouvriers des
différentes nations pour augmenter le taux de profit,
sous‑traitance, délocalisation, etc. On connaît le résultat :
transformation de régions entières en désert industriel, montée
du chômage et de la précarité… Pendant ce temps les milliards
pleuvent dans la poche des bourgeois ; actionnaires, financiers,
Pdg, etc.
Travailleuses,
travailleurs,
l’alternative existe, le passage à une gestion communiste, c’est‑à‑dire non mercantile, de la production et de la distribution. C’est possible et nécessaire car justement le grand rôle historique du capitalisme c’est d’avoir développé les bases économiques de la société communiste en socialisant les forces productives. Cette socialisation des forces productives entre aujourd’hui en conflit avec les rapports de propriété capitalistes, ce qui se traduit par la chute du taux de profit, ce qui est inévitable, et par des crises de surproduction toujours plus violentes. Le passage à la société communiste est devenu de ce fait une nécessité.
Ce qui implique l’expropriation de la bourgeoisie, sa mise hors la loi et la destruction de son État, qui, comme la Commune de Paris l’a montré, est inutilisable par les travailleurs salariés – le prolétariat.
Il faut donc vous préparer moralement et matériellement à l’affrontement avec cette classe de parasites et d’inutiles qu’est devenue la grande bourgeoisie.
Mais pour cela il faut commencer par retrouver le chemin de la fraternité et de l’entraide entre travailleurs et s’organiser dans de vrais syndicats de classe, qui cherchent à unifier les luttes et à les centraliser pour les rendent vraiment efficaces. Et non pas, comme nos syndicats actuels, dont la direction est aux mains des réformistes, et qui font semblant de vous organiser en pratiquant la politique de l’accompagnement, afin d’éviter toute centralisation des luttes, notamment en organisant les prises de décision au niveau local, éparpillant ainsi le mouvement.
Si l’organisation dans de vrais syndicats de classe est un premier pas nécessaire, il ne suffit pas en lui‑même. Il faut s’organiser sur le plan politique et retrouver le programme historique du Communisme. Pour cela il faut que l’avant garde du Prolétariat rejoigne les rangs du Parti Communiste International, qui a su, jusqu’ici, se maintenir fermement sur la ligne du Programme Communiste, comme énoncé par le manifeste du Parti Communiste de 1848 et dans les thèses des deux premiers congrès de l’International Communiste de 1919‑1921.
POUR L’ABOLITION DU SALARIAT ET DU CAPITAL
VIVE LA LUTTE DE CLASSE
VIVE LA DICTATURE DU PROLÉTARIAT !