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6 juillet 2023 En avant, les barbares! Mais dans le sillage des organisations de la classe ouvrière, guidées par le Parti communiste
La révolte des jeunes français du Département 93 (Seine Saint Denis) a démarré immédiatement après la mort violente de Nahel, à Nanterre dans ce même département, exécuté par un policier – les images des vidéos qui circulent sont sans équivoque – dans la nuit du mardi 27 juin, puis a gagné d’autres villes de la région parisienne, Paris comprise, et de la France (Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Guadeloupe) jusqu’à déclencher aussi des manifestations en Belgique. Les jeunes des “quartiers” ont la rage au cœur. Ils ne peuvent pas accepter une nouvelle mort d’un des “leurs” par un policier qu’on risque une nouvelle fois d’excuser. Souvent mineurs, parfois âgés de seulement 12-13 ans, ils sont galvanisés par l’effet de groupe et s’organisent avec les réseaux sociaux. À la colère suscitée par la mort “injuste” de Nahel s’ajoutent évidemment la misère sociale, la dégradation des services publics, l’aggravation de la crise économique avec l’inflation des prix, et l’autoritarisme que vivent au quotidien les habitants des quartiers. La cause de la révolte en est comme pour les trois semaines de révolte des “banlieues” de 2005 une intervention policière mais cette fois-ci, il ne s’agissait pas d’une course poursuite des policiers ayant entraîné l’accident mortel de deux adolescents, mais d’un acte volontairement assassin, un coup tiré pour tuer ! Nahel, âgé de 17 ans, conduisait une voiture de location, accompagné de deux camarades de 14 et 17 ans quand il fut stoppé par un contrôle routier “police nationale”. Il fut exécuté par un policier descendu de sa moto pour effectuer le contrôle et dont le profil est déjà évocateur puisqu’il s’agit d’un ancien de la Brav-M (brigade de répression des actions violentes -motorisée) connue pour ses motards qui balayent les fins de manifestation à coup de matraques, et aussi de la CSI 93 (compagnie d’intervention et de sécurisation de Seine Saint-Denis ou 93) connue elle aussi pour sa brutalité. Le policier meurtrier a été mis en examen le 29 juin et placé en détention provisoire. Une cagnotte de “soutien pour la famille du policier”, organisée par un polémiste d’extrême droite (théoricien du “grand remplacement”, énarque, émigré d’Égypte à l’âge de 20 ans !), un proche du politicien d’extrême droite Eric Zemmour et de Marine Le Pen, a été clôturée le mardi 4 juillet. Elle a recueilli plus de 85 000 dons avec 1,6 million d’euros, ce qui a eu pour effet d’augmenter la rage des révoltés ! Le 93 est le département le plus pauvre de la France métropolitaine (en 5ème position après Mayotte, la Guyane, la Réunion et la Guadeloupe). En 2019, 28% de sa population y vivait en dessous du seuil de pauvreté. Ce département qui a également payé un des plus lourds tribus lors de l’épidémie de covid, est stigmatisé par son taux élevé de délinquance avec ses troupes de dealers, ses rixes de plus en plus mortelles entre bandes de jeunes de quartiers différents, chacune défendant un “territoire”, la seule propriété dont ils pourraient se revendiquer. Et une bonne majorité des habitants sont en effet issus de l’émigration maghrébine et africaine ; ils ne sont pas “pauvres” du fait de la couleur de leur peau, mais du fait de l’histoire colonialiste française en Afrique et de la politique migratoire nécessaire au patronat et au capital. Enfermés dans des cités-ghettos de logements “sociaux”, ils forment ainsi des camps de “sans réserve”, une main d’œuvre à bon marché, structures essaimées par ailleurs sur tout le territoire ! Ce Département 93 qui appartenait après guerre à la ceinture rouge du PCF est désormais la proie et le chantier des promoteurs de logements pour salariés plus aisés et de constructions pharaoniques destinées aux futurs joutes olympiques de 2024 ! L’adolescent Nahel avait une vie semblable à de nombreux autres jeunes de ces cités-ghettos. Déscolarisé, fan de rapp et de motos, vivant entre débrouille et petits accrocs avec la justice pour refus d’obtempérer aux injonctions de policiers, de parents issus de l’émigration algérienne mais élevé seul par sa mère, logé dans une barre d’immeuble d’une cité de la ville de Nanterre qui jouxte la capitale parisienne, Nahel suivait un parcours d’insertion dans une association qui accompagne des jeunes par le sport. Ces cités de “pauvres” rassemblent des populations de travailleurs précaires, de salariés pauvres, de chômeurs, de jeunes déscolarisés, populations prises en otage par les dealers et les incursions policières répressives indifférenciées. Malgré les efforts héroïques de nombreuses associations de “réinsertion sociale” avec des “grands frères” dévoués qui parcourent ces territoires exclus pour une bonne partie des “richesses” de la république, les jeunes ont perdu toute confiance dans le système éducatif, le plus souvent défaillant en de nombreux points, et dans le système social et représentatif incapable de leur ouvrir des perspectives pour leur futur. Hormis quelques subventions publiques charitables, la seule réponse à la délinquance que propose le gouvernement, est la répression avec ses contrôles quotidiens, souvent violents et insultants, d’individus choisis sur leur faciès d’“émigrés”, de jeunes ouvertement hostiles à ces policiers dont l’arrivée dans les “quartiers” ne suscitent que suspicion, dégoût, haine et comportements de révolte. La relation avec la police est leur relation quotidienne ; ils n’ont pas attendu les gilets jaunes pour faire l’expérience de la répression. L’ennemi est pour eux la police, instrument de la répression, impuissante à les aider à échapper aux dealers qui les embrigadent dans leurs petits trafics en leur faisant miroiter des gains “faramineux” ! Et avec la police, leur haine se tourne aussi contre toutes les institutions qui la soutiennent et la justifient, et aussi celles qui sont souvent des alibis pour une possible “insertion” sociale en laquelle ils ne croient plus : des commissariats et mairies aux services sociaux, crèches, écoles, transports, bibliothèques, retournant ainsi contre eux le couteau de la destruction d’infrastructures dont la population des quartiers sera la première à souffrir. Et la répression judiciaire en cours sur les interpellés sera vigoureuse !
Ce n’est pas un hasard si les médias et les représentants stipendiés de la république bourgeoise, au service du capital, utilisent de préférence le terme d’émeutes mettant en avant les destructions et les pillages sans évoquer de prime abord la rage et la révolte d’une jeunesse sacrifiée sur l’autel de l’exploitation capitaliste et confrontés à des inégalités croissantes. Le spectre de la révolte des banlieues de 2005 hante encore la bourgeoisie et ses médias au niveau international. Si la génération qui se mobilise aujourd’hui est souvent née après 2005, les violences policières depuis plus de 15 ans ont forgé leurs esprits. Les soulèvements, qualifiés d’émeutes ou dans le meilleur des cas de “débordements”, ne sont qu’une longue suite avec ceux des défenseurs de la ZAD de Notre Dame des Landes, celui des gilets jaunes de 2018, les répercussions en France de la révolte aux USA avec le mouvement Black Lives Matter, sans oublier ceux qui ont accompagné le mouvement des travailleurs contre la réforme des retraites de janvier à juin 2023 avec la participation importante non d’une jeunesse des “quartiers” mais d’une jeunesse plus “dorée” par le sort mais tout aussi désespérée et révoltée ! Si l’on compare la révolte de 2005 qui a duré trois semaines et demi à celle d’aujourd’hui, cette dernière se caractérise par sa violence plus organisée et plus destructrice et par l’importance de la répression mise en route rapidement par l’État bourgeois sous la férule du ministre de l’Intérieur Darmanin. En effet en une semaine, il y a eu un nombre d’interpellations non proportionnel à celui des trois semaines de 2005 : 3 486 personnes ont été interpellées en 7 jours selon le ministère de l’Intérieur, 374 personnes ont été jugées en comparution immédiate selon le ministère de la justice ; en 2005, 4 728 interpellations avaient été réalisées pendant les trois semaines et demi de violences (terminées le 20 novembre) et 1 328 après les événements : sur ce total, 5 643 personnes ont été placées en garde à vue, d’après un bilan de la direction générale de la police nationale (DGPN). La dégradation de bâtiments et l’incendie de voitures est aussi plus importante : 5 892 véhicules incendiées et 1 105 bâtiments brûlés ou dégradés, selon le ministère de l’intérieur. Pour la seule région Île-de-France, une centaine de bâtiments publics ont été dégradés voire détruits et sur 140 communes, plus d’une sur dix ont été touchées, selon l’entourage de la présidente (du groupe politique de droite LR) de région Valérie Pécresse. A l’automne 2005, 10 346 véhicules de toutes sortes, dont des autobus urbains, avaient été brûlés, tandis que 233 bâtiments publics et 74 autres relevant du domaine privé avaient été détruits ou endommagés. Plus de forces de police ont été engagées par rapport à 2005 et on note plus de blessés. Après une semaine, 808 membres des forces de “sécurité” ont été blessés tandis que 269 locaux de police ou de gendarmerie ont été attaqués, selon le bilan du ministère de l’Intérieur. Mais rien n’est encore dit du côté des “insurgés” ! Les dégâts seront donc plus coûteux et les assureurs ont estimé leur coût à 280 millions d’euros contre 160 en 2005 ! Selon des sources policières, contrairement aux émeutes de 2005, les jeunes révoltés étaient mieux organisés, les forces de l’ordre devant se mobiliser en de nombreux endroits ; en effet, les jeunes ont utilisé des messageries chiffrées comme WhatsApp et Telegram pour communiquer entre eux de façon directe, avec des fonctions de géolocalisation offertes par des applications comme Snapchat, agissant ainsi de façon rapide et précise en petits groupes mobiles de 30 à 50 personnes qui se déplaçaient en 10 minutes d’un point à un autre. En 2005, Facebook n’en était qu’à ses débuts ; Twitter, Instagram, Snapchat, TikTok n’existaient pas encore et les heurts n’étaient pas relayés sur des réseaux sociaux comme aujourd’hui. Certains des jeunes de 2023 surveillaient en scooter aux plaques d’immatriculation camouflées les entrées des quartiers pour prévenir de l’arrivée des forces de l’ordre. Ces groupes de jeunes, aux visages souvent dissimulés par des écharpes ou des cache-cous – mais les très jeunes avançaient le plus souvent sans masque – affrontaient la police à coups de mortier (tube de lancement en carton et bombe d’artifice à intégrer) utilisés pour les feux d’artifice et qu’ils lançaient aussi contre des bâtiments honnis, ce qui provoquaient des dégâts voire des incendies. L’utilisation de mortiers d’artifice comme arme par les jeunes révoltés est une nouveauté. Une habilitation avec un certificat d’artificier est pourtant nécessaire pour les acheter en France mais il est facile de les obtenir sur internet sur des productions réalisées dans des pays comme la Pologne et acheminées par fret postal. Ces “bombes” sont accessibles à partir d’une dizaine d’euros ! Cela demande donc une bonne organisation et de l’argent pour alimenter les “quartiers”. On peut ainsi penser qu’une instrumentalisation de la révolte a eu lieu ; par exemple certains dealers dérangés par les incursions fréquentes des policiers dans les quartiers pourraient ainsi avoir “alimenté” les révolté.
La machine médiatique et gouvernementale a mis en place une véritable propagande visant à délégitimer les mobilisations, criminaliser les jeunes, préparer le terrain à un nouveau saut répressif, terroriser la population en ne parlant que des pillages, des destructions des biens républicains par une horde d’enragés. Alors que les forces de droite et d’extrême-droite et des syndicats de policiers jouent la surenchère, le macronisme affaibli se prépare à renforcer l’ancrage de sa politique répressive. Pour mater ces révoltes, l’État a mis ainsi en place une répression incroyable avec le déploiement de 45 000 policiers et gendarmes, de corps spéciaux comme la BRI (Brigade anti gang) et le RAID (unité d’élite de la police nationale pour l’assaut militaire), du GIGN (groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) – il ne manque plus que l’armée ! – dans certains quartiers. En 2005, jusqu’à 11 700 policiers et gendarmes avaient été engagés au plus fort des violences, et 224 d’entre eux, ainsi que des sapeurs-pompiers, avaient été blessés. Certains avaient essuyé des tirs d’armes à feu (à balles réelles ou à grenailles) notamment le 6 novembre à Grigny (Département 91 au sud de Paris) où dix policiers avaient été touchés, dont deux hospitalisés. Des couvre-feux locaux, des arrêts de la circulation des bus et des tramways à Paris en soirée, des menaces de passer à l’état d’urgence et de couper les réseaux sociaux... tout l’éventail répressif est expérimenté ! Rappelons que le recours à des forces d’interventions spéciales dans le cadre d’opérations de “maintien de l’ordre” a été déjà utilisé en Guadeloupe en novembre 2021 et plus récemment à Mayotte lors de l’opération de nettoyage des bidons villes dite opération Wuambushu (ou “reprise en main” en mahorais) ! Sans parler du déploiement lors du 23 mars dernier lors de la mobilisation contre la réforme des retraites, de 12 000 policiers et gendarmes ! Matraquage des manifestants, réquisition des grévistes contre la réforme des retraites, interdictions des manifestations, dissolution du mouvement “Soulèvements de Terre” en lutte contre les agressions écologiques, répression féroce des révoltes des jeunes des “quartiers”, etc., Macron a fait ces derniers mois un nouveau saut dans son offensive répressive pour tenter d’écraser la contestation sociale. L’offensive judiciaire en cours est à la hauteur de la répression que déploie le gouvernement face à la révolte pour “punir” les jeunes : des centaines de jeunes seront déférés et jugés les prochaines semaines, et devraient écoper de très lourdes peines. Des situations de non-droit sont dénoncés par de nombreux avocats, surtout pour les enfants de 12-13 ans ! Et les injonctions pour une grande sévérité des peines encourues sont envoyées par circulaire aux juges par le ministre de la justice, l’avocat Dupont Moretti !
Que peut-on attendre de l’intersyndicale nationale, qui a repris le chemin des négociations avec le gouvernement, sans n’avoir rien obtenu après l’impressionnant mouvement des travailleurs contre la réforme des retraites de janvier à juin 2023 ? C’est la modération voire le silence qui prime tout en se couvrant avec des communiqués, dont certains sont très éloquents. Ainsi la CFDT déclare le 29 juin se féliciter «de la diligence de la justice. Elle doit poursuivre son travail dans la sérénité pour faire toute la lumière sur les causes de cette tragédie. L’heure n’est ni à l’exploitation de la mort de Nahel pour souffler sur les braises de la colère, ni aux tentatives de minimisation du drame par certaines organisations [il est fait allusion à la première réaction du parti de Mr Mélenchon]. L’heure est à l’apaisement. La commission exécutive de la CFDT salue le travail des agents publics qui œuvrent dans ce sens malgré les tensions actuelles». Si la CGT, la CFDT et la FSU ont dénoncé l’usage des armes à feu par les forces de l’ordre, l’UNSA, FO et la CFE-CGC, se sont abstenus de toute réaction pour ne pas heurter les syndicats policiers qu’elles abritent. La CGT n’apparaît pas beaucoup plus combative. Si la centrale rappelle la mort de 13 personnes en 2022 suite à un refus d’obtempérer aux injonctions policière, le communiqué confédéral tardif était centré d’abord sur l’interpellation des “pouvoirs publics”. Quant à la CGT services publics, elle dénonçait le 4 juillet dans un communiqué «la spirale destructrice» et saluait «l’action des fonctionnaires et agents publics qui sont actuellement en première ligne et démontrent au quotidien le caractère indispensable des services publics». Les organisations syndicales ont largement déserté la “marche blanche” de jeudi 29 juin à Nanterre, de même que celles de ce vendredi soir. Ce jeudi 29 juin, des cheminots de Sud Rail militant du parti trotskyste Révolution Permanente, et des travailleurs de l’énergie, étaient ainsi présents à cette manifestation. Parmi eux, Cédric Liechti de la CGT énergie Paris a insisté sur l’importance d’une jonction entre le mouvement ouvrier et la jeunesse des quartiers populaires : «Les jeunes ont mis une telle pression dans les quartiers populaires que le gouvernement a été obligé de condamner à mi-mot le meurtre de Nahel, maintenant, c’est à nous le monde du travail, de faire la jonction avec ces jeunes qui s’attaquent au même ennemi que nous». Si Solidaires a publié des communiqués plus offensifs, qui posent à juste titre la question des violences structurelles de la police et du racisme d’État, appelant à une marche blanche, la construction d’une mobilisation sérieuse, par la grève, semble loin d’être à l’ordre du jour pour les directions syndicales. Du côté de la France Insoumise LFI, les premières déclarations de Mr Mélenchon ont été celles d’une empathie, d’un sujet “révolutionnaire”, d’une récupération des “bienfaits” de la révolte, puis face au “chaos annoncé” et au désaveu médiatique et politique, l’opportunisme montre son vrai visage et les réflexes du maintien de l’ordre social réapparaissent : après une position de refus d’appeler au calme dans les médias, LFI vire de 180° ! Face aux pressions de la macronie qui dénonce violemment son “soutien” aux révoltes, la France Insoumise a finalement choisi de rentrer dans le rang, s’affichant dans différents rassemblements du corps politique aux institutions républicaines en danger. A Saint-Denis, le député de LFI, Eric Coquerel a ainsi pris la parole aux côtés de la représentante de droite Valérie Pécresse et de préfets aux manœuvres dans la répression en cours. Et la “fameuse” coalition des gauches NUPES (LFI, PS, PCF et Ecologie) s’est placée le lundi 3 juillet dans le camp du gouvernement. Enfin, pour finir l’état des lieux, toutes les organisations “citoyennes”, des syndicats et des partis politiques se sont tout de même mises d’accord pour tenter une “offensive”. 90 organisations dont LFI, NPA, le parti des écologistes, la CGT, Solidaires, FSU, appellent à des marches citoyennes partout dans le pays à partir du 5 juillet à l’exemple de la marche organisée par le comité “la vérité pour Adama” (Adama Traoré, âgé de 24 ans, a été tué par la police lors d’un contrôle policier, il y a 7 ans et le Comité Adama, lié au mouvement Black Lives Matter, a été à la tête des mobilisations historiques de juin 2020 contre les violences policières et le racisme systémique en France), le samedi 8 juillet à Beaumont sur Oise (lieu de la mort de Adama), mais aussi sur tout le territoire, et de celle de la Coordination nationale contre les violences policières du samedi 15 juillet. Le communiqué dénonce l’abandon et les discriminations des populations des “quartiers”, les appels de l’extrême droite à la guerre civile contre ces quartiers, et réclame la modification des règles concernant l’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ainsi qu’une réforme de la police. Nous verrons bien si cet appel sera entendu par les “citoyens”, mais dans tous les cas, l’État saura encore une fois faire la sourde oreille.
Ces
révoltes qui expriment la détresse, le désarroi, le refus de ce
monde verrouillé et impitoyable, ne peut que se heurter aux armes
violentes de la répression dans les mains d’une classe qui veut
maintenir ses privilèges d’exploiteur des forces vives de
l’humanité.
La
crise économique avance au niveau mondial et
les destructions réalisées
par ce mode de production
sont de plus en plus criantes ; la partie vive mais souffrante
de l’humanité, jeunes ou travailleurs, exploités de tout ordre,
n’a en cet instant le plus souvent que la ressource du soulèvement
pour exprimer sa colère.
Nous,
Parti communiste international, saluons ces “barbares”. Mais
nous savons sur le fil rouge de la lutte des classes, que le
mouvement des travailleurs qui se
manifestera
de par le monde, le seul qui est apte à pouvoir
agir durablement
sur cette
croûte terrestre de plus en plus dévastée,
est malheureusement encore en gestation d’une poussée plus
radicale et plus déterminante : embrasser la voie de la
révolution pour la
destruction de ce mode de production capitaliste devenu totalement
parasitaire.
En
avant les barbares ! Mais avec des organisations de la
classe ouvrière,
guidées par le parti communiste international, le seul dépositaire
de la conscience historique des opprimés.
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