A BAS LA GUERRE IMPERIALISTE !
POUR LA REPRISE DE LA LUTTE DE CLASSE DU PROLETARIAT
SOLIDARITE AVEC LE PROLETARIAT SERBE ET KOSOVAR !
Voici en français
le traque que nous avons diffusé contre la guerre en Yougoslavie,
à l’occasion du 1er Mai 1999. D’ici peu d’autres textes sur la guerre
de Yougoslavie seront mis sur notre site. Cette guerre n’est pas sans rappeler
la guerre de brigandage menée par les grandes métropoles
impérialistes contre l’Irak en 1990. A n’en pas douter cette nouvelle
guerre des Balkans est annonciatrice de la future 3ème guerre mondiale.
Contre le capitalisme mondial qui veut:
-
Enrôler le prolétariat sur des fronts ennemis.
-
Se partager le cadavre de la Yougoslavie.
-
Détruire hommes et matériels pour accumuler
de nouveaux profits.
La crise du capitalisme
russe, contraint à révéler sa fausse nature socialiste,
et la crise générale du capitalisme mondial, portent la guerre
en Europe. L’attaque de la Serbie par l’unique gendarme de l’ordre capitaliste
mondial, les Etats Unis, a pour but de faire rentrer dans le rang les petits
Etats balkaniques, et de les reléguer au rôle qui leur est
imparti depuis leur naissance: celui de pion sur l’échiquier international
que contrôlent uniquement les grandes puissances impérialistes.
Elle confirme le rôle et les privilèges de la bourgeoisie
nord-américaine à laquelle se soumettent lâchement
les bourgeoisies européennes, avides de recevoir quelques miettes
du butin de guerre, fait de commandes et de marchés pour la reconstruction
des zones détruites. En effet le Pentagone veut, par cette nouvelle
guerre élaborée par leurs grands stratèges en chambre,
gagner de nouveaux territoires, de nouvelles bases militaires à
imposer à leurs concurrents impérialistes européens
et russe. Mais toutes ces manouvres et les ballets diplomatiques ne doivent
pas masquer que la grande peur de toutes les bourgeoisies, qu’elles soient
serbe, kosovare, américaine, russe ou européennes, reste
in fine la reprise des luttes des classes des prolétaires qui, aujourd’hui,
quelque soit leurs origines géographiques, voient leurs conditions
de vie se dégrader de manière catastrophique. Les prolétaires
ne doivent pas perdre de vue la perspective qu’un troisième conflit
mondial résoudrait radicalement la crise économique dans
laquelle la bourgeoise mondiale se débat.
Prolétaires, Camarades,
Tous les appareils
des régimes bourgeois (la Serbie incluse) travaillent depuis des
mois à mener le prolétariat à la guerre, sans que
celui-ci ait la possibilité de se rebeller.
Les bombardements
des villes et des villages de la Yougoslavie, comme les innombrables campagnes
de presse et les photographies truculentes sur les malheurs du peuple Kosovar,
les actes terroristes encouragés et financés des deux côtés
par les puissances impérialistes, ne servent qu’à envenimer
les esprits pour contraindre les prolétaires à choisir un
des camps ennemis.
La tragédie
des réfugiés, comme celle qui résultera des pilonnages
sur la Yougoslavie, était prévisible et prévue: le
cri d’urgence et l’immanquable appel à la "charité" pour
les secours font partie de la propagande de guerre, et démontrent
le cynisme des gouvernements occidentaux, qui d’une main bombardent et
de l’autre offrent du pain et des pansements aux victimes.
Le prolétariat
ne doit pas se laisser berner en choisissant tel ou tel camp ! Le capitalisme
mène depuis toujours sa guerre contre le prolétariat, en
temps de paix en exigeant de lui sueur et fatigue, en temps de guerre en
le saignant.
Le rôle de
l’idéologie pacifiste apparaît clairement. Psalmodiant la
paix universelle, elle nie la lutte de classe, unique instrument capable
de briser, comme l’a montré la révolution de 1917 en Russie,
le régime bourgeois et d’arrêter la guerre. Le pacifisme devient
ainsi un instrument supplémentaire dans les mains du militarisme
pour désorienter le prolétariat et retarder sa réorganisation
sur des bases révolutionnaires.
Au désarmement
de la classe prolétarienne participent les syndicats de régime
et la « gauche » avec en tête le PCF. A chaque entreprise
des diverses puissances impérialistes, russe comprise, au lieu d’organiser
la lutte à partir des lieux de travail sur la base d’une non participation
de la classe salariée aux conflits interimpérialistes et
d’un appel à la solidarité prolétarienne internationale,
les organisations syndicales et politiques de tous bords (PCF, CGT, Partis
gauchistes, organisations bellicistes serbes et les groupes d’extrême
-droite) qui "s’opposent" aux frappes de l’OTAN contre la Serbie, se rejoignent
dans les manifestations pour clamer leurs mots d’ordre anti-américains,
et par conséquent nationalistes, pour en appeler à l’intervention
du Parlement, de l’ONU(instrument qui est de manière évidente
dans les mains de l’impérialisme américain), aux conférences
internationales, pour "résoudre" des problèmes qui ne concernent
pas les prolétaires et qui sont par ailleurs contraires à
leurs intérêts de classe. En agissant ainsi, ces organisations
préparent le prolétariat à se ranger sur un front
de guerre, celui européen, dans la perspective d’un conflit armé
ouvert avec les USA.
Camarades, Travailleurs,
L’opposition à
la guerre de certaines organisations de gauche qui consiste à rester
sur des positions anti-américaines et pro-serbes, sans se distinguer
des autres opposants par des appels à la solidarité internationale
des travailleurs, à la grève, montre encore une fois leur
rôle réactionnaire pour empêcher le prolétariat
de retrouver ses traditions de classe.
Camarades, Travailleurs,
La reprise de la lutte
de classe, pour la défense des conditions de vie des travailleurs
en s’opposant aux intérêts bellicistes de la bourgeoisie,
indique la nécessité de la renaissance d’un Syndicat de classe,
expression des intérêts prolétariens et adversaire
décidé des intérêts de l’entreprise ou de la
nation. A l’approche d’une troisième guerre impérialiste,
le parti communiste révolutionnaire, par son programme invariant
depuis plus d’un siècle, est le seul capable de conduire l’action
de classe qui mènera à une société humaine,
libérée de la guerre, de la faim et de l’oppression. Que
renaisse bientôt la lutte révolutionnaire du prolétariat
international !
Parti Communiste International
(Revue: «La Gauche Communiste»)